Par là pleurs (par là peur)

 
- Tenez ce parapleurs m'a dit Madame




- Non. Je préfère votre humeur
vos sourires vos habits
votre chambre et votre lit




un parapleurs ça s'ouvre toujours
les jours de soleil et de bonheur
qu'en ferai-je cette nuit
si je pleure seul dans mon lit




je préfère de loin vos yeux
je préfère vos yeux même de loin




un parapleurs, à quoi peut-il servir
on ne comprend jamais la notice




- Et mes yeux donc?


- Non mais vos yeux s'ouvrent en parapluie


ce sont des feux verts clignotants
ce sont des jeux clairs et amusants


et quand ils se ferment un moment
je garde les miens grand ouverts

- Tenez ce parapleurs
cela peut toujours servir
a insité Madame
surtout aujourd'hui
puisqu'il faut partir.

- Bien je le prends, Madame
je le promènerai gentiment
le dimanche, à côté moi

mais acceptez alors en retour
ce pararires que voici




c'est ainsi qu'il vous en dit:
en souvenir de moi de mon émoi vous aurez ce para-là
en souvenir de vous de vos envies j'aurais ce para-ci.

- Tenez ce parapleurs, j'accepte ce pararires
cela peut toujours servir
m'a dit Madame
surtout aujourd'hui :






Je pars par-là, partez par-ci.










Tourne-coeur

Par ici se cache
la musique
qui coule
du tourne disque
du coeur






Dans ce corps
c'est une meule
de pierre
ronde
qui tourne
et aiguise
des couteaux






D'ailleurs
je sens
des couteaux
creuser
je sens des rivières
creuser
quand 
j'imagine
que ta langue
esquisse
en silence
des lacs
sur ma peau

Pianocktail Vian Géraldine Schenkel

Depuis que je suis tombé sur une photo de pianocktail sur le site de Laparafe( www.laparafe.fr/tag/lecume-des-jours/ ), j'ai fait quelques recherches afin de dénicher quelques tentatives de réalisation du piano merverveilleux de Boris Vian.

Qui n'a pas rêvé d'écouter une musique jouée sur le piano de l'Ecume des jours produisant un cocktail dont la saveur rapelle les sensations éprouvées lors de l'écoute morceau...



Il y a des pianocktails mécaniques...



Des pianocktails électroniques...





Waouaouh.
Tu sais (cargaisons de rêves)



Tu sais
Philippe Soupault achetait des caravanes
pour promener le dimanche des mots

Tu sais
Philippe Soupault avait paraît-il une belle canne
Philippe Soupault avait un beau chapeau

Tu sais
Philippe Soupault riait riait beaucoup
dans la caravane de ses mots

dans des histoires il était triste
et j’ai goûté un soir dans sa soupe un matin dans ses mots

Tu sais
Je n’ai jamais connu Philippe Soupault
je n'ai pas toujours connu celle qui m'a offert un livre de ses poèmes

Tu sais
Les yeux ouvrent le silence

de grand bateaux froids balaient
des océans sombres tanguent le dos coloré

Les araignées dansent sur la grande toile grise
promènent leur cargaison de rêve


Tu sais les yeux se ferment

TU SAIS en se fermant les yeux ouvrent le silence

Tu sais
Chut, chut, comme lui je me tais
Chut, chut, comme lui je n’ai plus rien à raconter.


Interdit d'afficher - Publicité interdite





mon poème n'est qu'une mauvaise affiche publicitaire
pour tes yeux noirs
pour tes grands cheveux
 

tricheur, menteur, voleur
crient tes lèvres étroites



mon poème n'est qu'un mauvais slogan publicitaire
pour un toi sur mes genoux
pour un toi entre mes bras
pour un toi contre moi
 

mon poème n'est qu'une page publicitaire
pour ton corps ton cœur ton
 


tu n'es qu'un fou
un vélo avec un trop grand dérailleur











Mémoire et imaginaire          -        Mémoire miroir imaginaire image












Mémoire et imaginaire          -        Mémoire miroir imaginaire image



Essai



J'ai essayé d'écrire un

                    poème sans rapport avec nous pour dire

                                         au revoir

Mais je n'ai pas réussi
toujours les mots reprenaient
un rapport avec nous

Comme s'ils ne voulaient pas nous laisser seuls
Comme s'ils ne voulaient pas rester

étrangers à notre souvenir

Alors je n'écris pas un poème sans rapport avec nous
Alors je n'écris pas un poème pour dire au revoir

puisque je ne sais pas faire

je me contente d'écrire des mots qui ont un rapport avec avec moi avec toi

des mots qui disent voilà la couleur des murs de cette maison de ma mémoire



                         voilà de quelle couleur j'ai imprimé ton souvenir

                                              et tout ce silence



Paris

A travers d'autres yeux
tant de choses sont perçues 


Toi et moi nous regardions le monde entre quatre yeux


Les pupilles sont la frontière
entre le monde et son reflet


Pourquoi repartir est difficile
Quelle est la différence entre tes pupilles et les autres villes
entre hier et demain



 

Sur le portail de Notre Dame
Jugement dernier
sauvés: Ne pas comprendre
chaque côté de la balance



 



Entre le Pont Neuf et le Pont des Arts
quai Conti où Malaquais
As-tu vu la petite fontaine
en fonte verte











На задней парте !

Urga







Avec tes nattes libellules
tu m'enserres contrée toile



Dans ton jardin un noyé
porte les citrons séchés de l'automne



Jadis mon T.E.R.
a déraillé entre tes deux bras



Il faut faucher nos champs d'été
les tournesols ne penchent plus la tête vers le soleil





Mon petit frère de la lune
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Intime









Passe-passe


Je demande à être encore et encore
ton passe temps et toi mon passe temps

Ainsi je suis une belle machine
Merveilleuse! Étrange non? Et aussi toi

car enfin nos mains nos yeux
à faire passer tout ce temps
d'ici à là à le faire couler
sur ton corps dans le mien
dans le tiens sur le mien

car je ne sais plus enfin
où tant de choses sont passées
les parties de billes les parapluies
les jours de pluies
les centres villes 
les gens qui marchent
puis la rencontre une autre
les bonjours et au revoir
je ne sais plus enfin
d'où tant choses sont venues

mais qu'importe me dis-tu
ces questions sont posées
depuis longtemps déjà
et restées sans solution
autant en profiter pour vivre
autant passer d'un temps à un autre

de mes mains de tes yeux de mes yeux
de tes mains
étranges machines
non.

На краю земли !

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Souffle!



Souffle - Ibrahim Maalouf











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